Le talent est nourri par le dynamisme, l’innovation, le travail acharné et, souvent, un peu de chance. Le succès peut prendre plusieurs formes : le premier contrat de disque, une tournée en tête d’affiche, un album certifié platine, le premier million de téléchargements ou une nomination aux prix JUNO.
En tant que ville de musique mondiale, Toronto se distingue par une industrie et un écosystème dynamique qui combinent des maisons de disques majeures et indépendantes, des studios, des incubateurs et des accélérateurs de musique, des festivals et des salles de concert, des équipes de gestion artistique et des écoles de musique. Découvre comment ces éléments se sont réunis pour produire de grands noms du monde de la musique d’aujourd’hui.
Explore les histoires d’artistes qui ont « réussi » à se placer en tête d’affiche et les lieux où les grands noms sont venus jouer.
Écoute : une liste de lecture pour la réussite
Des spectacles spéciaux sur place au Massey Hall aux succès records, écoute cette liste de lecture pour entendre les différents sons du succès.
De nombreuses chansons de cette liste de lecture représentent les « plus grands succès » pour les artistes : les chansons pour lesquelles ils sont les plus connus ou auxquelles ils sont associés de manière indissociable.
Beaucoup de chansons de cette liste ont battu des records, remporté des prix ou apporté des changements sociaux ou politiques.
D’autres représentent des moments spéciaux et des points culminants d’une carrière : une occasion de faire la une dans un lieu emblématique de Toronto, de l’El Mocambo au Massey Hall.
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Prix et distinctions
La reconnaissance par l’industrie de la musique et les pairs peut compter parmi l’un des signes les plus tangibles du succès d’un artiste. De nombreux artistes de Toronto ont été reconnus à la fois au Canada et dans le monde entier pour leurs paroles envoûtantes, leurs riches mélodies ou leur influence plus large sur la communauté musicale.
Prix JUNO et Grammy
Les prix JUNO récompensent les réalisations canadiennes dans l’industrie de la musique. Ils étaient connus à l’origine sous le nom de « Golden Leaf Awards », dont la première cérémonie a eu lieu en février 1970 au St. Lawrence Hall, au centre-ville de Toronto.
Cette année-là, Gordon Lightfoot a remporté le prix du meilleur chanteur folk. Il a depuis remporté 11 autres prix JUNO au cours de sa carrière de plusieurs dizaines d’années.
Les prix JUNO englobent également le Panthéon de la musique canadienne, créé en 1978, année où a été intronisé le légendaire pianiste de jazz, Oscar Peterson. Depuis, Glenn Gould (1983), Buffy Sainte-Marie (1995) et les Barenaked Ladies (2018) y ont été intronisés.
Les prix peuvent également marquer des étapes importantes sur le plan international : Joni Mitchell a remporté le premier prix Grammy décerné à une personne canadienne en 1969 pour la meilleure performance folk sur son album Clouds. Elle y est retournée 42 ans plus tard pour remporter un prix pour l’ensemble de ses réalisations (Lifetime Achievement Award) en 2002.
Drake a reçu sa première nomination aux prix Grammy pour son premier album studio, Thank Me Later, en 2010. Entre 2010 et 2020, il a reçu 43 autres nominations à ces prix.
Alessia Cara a franchi une autre étape pour les musiciens du Canada : en 2018, elle est devenue la première personne canadienne à recevoir le Grammy du meilleur nouvel artiste.
Photo de Ryan Bolton
Vous êtes déjà gagnants si des gens chantent vos chansons mot à mot...
— Drake, discours de réception du prix Grammy, 2019
Vous n’avez pas besoin de ça, croyez-moi, vous avez déjà gagné.
Le Prix de musique Polaris
Créé en 2006, le Prix de musique Polaris est un prix musical décerné chaque année au meilleur album canadien complet en fonction de son mérite artistique, indépendamment du genre, des ventes ou de la maison de disques. La cérémonie de remise des prix, qui a lieu chaque année depuis 2013 à l’Eaton Auditorium (aujourd’hui connu sous le nom de Carlu), a permis de reconnaître de nombreux artistes canadiens qui ont changé le cours de l’histoire de la musique canadienne.
Le Prix Polaris récompense des artistes nouveaux et établis, comme Leslie Feist, membre de Broken Social Scene (lauréate en 2011), et Buffy Sainte-Marie (lauréate en 2015).
Photo de Dustin Rabin, avec l’aimable autorisation du Prix de musique Polaris
Regarde : Une séance de collaboration Polaris
Si gagner le Prix de musique Polaris est une célébration de la musique existante, cela peut également inspirer de nouvelles collaborations musicales. Buffy Sainte-Marie et Tanya Tagaq, anciennes lauréates du Prix de musique Polaris, ont fait équipe pour créer un nouvel enregistrement, « You Got To Run (Spirit Of The Wind) », dans le cadre de la deuxième session de collaboration Polaris. La chanson a été inspirée par le champion de courses de traîneaux à chiens, George Attla, qui a participé à la toute première course Iditarod en 1973 et qui a fait l’objet du film « Spirit Of The Wind » (L’esprit du vent) en 1979.
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La chanson a été enregistrée à l’automne 2016 au Orange Lounge de Toronto avec le producteur Jon Levine. Elle a été présentée par Stingray Music avec le soutien du Conseil des arts du Canada. Avec l’aimable autorisation du Prix de musique Polaris. Remarque : Cette vidéo de tierce partie n’est pas sous-titrée.
Voir la transcription[Intérieur d’un studio d’enregistrement. Deux femmes dans des cabines distinctes chantent dans des microphones. D’autres musiciens, comme un guitariste et un batteur, apparaissent également.]
Whether you’re woman or whether you’re man
Sometimes you got to take a stand
Just because you think you can
You got to run You got to run
Whether you’re woman or whether you’re man
Sometimes you got to take a stand
Just because you think you can
You got to run You got to run
Trying against the odds you’re in a trance
Say who did you think you are to have a chance?
You’re a no one from a place
Where everyone knows your face
The come and go way they know the sun
So you better hang on and hey you better run
’Cause here’s your chance and your race has begun
Down in a hole
You feel like two different people in your soul
Feel like a loser until you see that as you bend
You learn to be your own best friend
And you learn how and you learn when
To take a chance on the spirit of the wind
Whether you’re woman or whether you’re man
Sometimes you got to take a stand
Just because you think you can
You got to run
You got to run
Babe ain’t we been down
We’ve been so broke and been so low that I kissed the ground
But you can see yourself a winner
Beyond the money and the greed
Beyond the pride is a pure untested need
And to be a champion is more than luck and speed
It’s power and freedom in the spirit of the wind
Whether you’re woman or whether you’re man
Sometimes you got to take a stand
Just because you know you can
You got to run You got to run
Sur la scène du festival
Les festivals de musique sont depuis longtemps une occasion pour les artistes de la relève de côtoyer les têtes d’affiche établies. Plus qu’une occasion de profiter de la musique en plein air par une chaude journée d’été, les festivals de musique peuvent représenter des chances inédites pour les musiciens de présenter leurs œuvres devant un large public.
Se produire en tête d’affiche d’un festival devant des dizaines de milliers de spectateurs peut aussi être le moyen par excellence de savoir que vous avez fait passer votre carrière musicale à une nouvelle étape.
Mariposa Folk Festival
Tenu pour la première fois à Orillia, en Ontario, en 1961, le Mariposa Folk Festival est le premier festival folklorique annuel en importance en Ontario depuis plus de 50 ans. Il a contribué à lancer la carrière de Joni Mitchell, de Bruce Cockburn et de Leonard Cohen.
Même si le festival a été lancé dans la ville natale de Gordon Lightfoot en 1961, le calibre du troubadour canadien était considéré comme « pas assez élevé » pour qu’il puisse se produire cette année-là.
Il n’aura fallu que trois ans à Lightfoot pour prouver que les organisateurs du Mariposa Folk Festival avaient tort, lorsqu’il a été invité à se produire au festival de 1964, qui avait été transféré d’Orillia à Toronto.
Photo de Doug Griffin, avec l’aimable autorisation des archives photographiques du Toronto Star
Écoute : The Band à Woodstock
Bob Dylan a fait vibrer les milieux folkloriques du monde entier en faisant ses débuts au Newport Folk Festival, en 1965, avec son nouveau son électrique.
Quatre ans plus tard, son ancien groupe d’accompagnement, The Band, a fait la tête d’affiche du festival de musique de Woodstock, dans le nord de l’État de New York, en 1969, se produisant devant une foule de près d’un million de personnes et consolidant son statut d’icône du rock.
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S’il ne suffit pas de se produire dans les festivals, pourquoi ne pas organiser le nôtre? En 1996, Blue Rodeo a lancé le Stardust Picnic, un festival de musique estival qui se tient au site historique national de Fort York, à Toronto.
Un peu plus de dix ans plus tard, Drake a lancé OVO Fest dans le cadre de sa société de divertissement, October’s Very Own. Le festival inaugural de 2010 a attiré de grandes foules et a permis d’y voir se produire de grands noms du hip-hop, comme Jay Z et Eminem. Dans les années suivantes, OVO Fest a vu le début de nouveaux artistes, comme The Weeknd, qui a fait la première partie de Drake en 2011.
Redonner
Une marée montante soulève tous les bateaux. De nombreux musiciens et artistes torontois, une fois leur carrière réussie, ont consacré du temps, de l’argent ou leur voix au soutien de causes auxquelles ils croyaient. Ils ont notamment soutenu de nouvelles voix pour pénétrer l’industrie musicale canadienne ou consacré leur vie au service ou à l’éducation.
Drake est une marée : il a levé des dizaines et des dizaines de bateaux, si ce n’est tous les bateaux.
— Eric Andrew-Gee, The Globe and Mail, 2016
Photo de Fred Ross avec l’aimable autorisation des archives photographiques du Toronto Star
Militantisme écologique
Nombreux sont ceux qui connaissent peut-être la célèbre chanson « Big Yellow Taxi » de Joni Mitchell (1970) comme un hymne au militantisme écologique. Après avoir remporté son premier Grammy pour son album Clouds, Joni Mitchell a interprété cette chanson lors d’un concert de charité historique en octobre 1970 au Pacific Coliseum de Vancouver pour soutenir un nouvel organisme : Greenpeace.
Le concert a permis d’amasser 17 000 dollars et de faire connaître ce jeune organisme centré sur l’environnement qui fait campagne sur des questions telles que les changements climatiques, la déforestation et la surpêche depuis plus de 50 ans.
Les personnes de talent enseignent
De nombreux artistes et musiciens qui ont passé leur vie à apprendre et à perfectionner leur métier, qu’il s’agisse de jouer du violon ou du piano, ou de chanter, mettent leur expertise au service de l’enseignement de la prochaine génération de musiciens.
Au sommet de sa carrière internationale de jazz, en 1960, Oscar Peterson a ouvert à Toronto une école consacrée à l’étude formelle du jazz, une matière rarement présente dans la plupart des programmes des écoles de musique à cette époque. Appelée Advanced School for Contemporary Music, cette école proposait une sélection tournante d’éminents interprètes de jazz comme instructeurs.
Le batteur de jazz Archie Alleyne a également appelé les écoles à intégrer et à promouvoir l’enseignement du jazz en classe. En 2003, il a créé la bourse Archie Alleyne (Archie Alleyne Scholarship Fund [AASF]) pour reconnaître et encourager l’excellence académique dans les études de jazz.
Lillian Allen, célèbre artiste de la poésie dub, a consacré sa carrière à l’enseignement. Elle a occupé le poste d’éminente d’écrivaine en résidence à l’Université Queen’s et à l’Université de Windsor, au Canada. Elle est actuellement professeure à la faculté des sciences et des arts libéraux de l’Université de l’École d’art et de design de l’Ontario, à Toronto.
Avec l’aimable autorisation de la ville de Toronto.
Une ville applaudit
De vedette sur l’Allée des célébrités à la remise de la clé de la ville, en passant par la commémoration par une statue de bronze ou un parc, Toronto reconnaît les musiciens et les artistes qui ont influencé sa population et ses communautés.
Les Barenaked Ladies, Rush, Joni Mitchell, Blue Rodeo et Robbie Robertson du groupe The Band ont tous reçu la clé de la ville de Toronto, remise par le maire en poste.
À Ottawa, une statue de bronze d’Oscar Peterson invite les piétons à s’asseoir avec lui sur son piano emblématique, près du Centre national des Arts du Canada.
À North York, le Lee-Lifeson Art Park, sur le thème de la musique, commémore le quartier où les membres du groupe Rush, Geddy Lee et Alex Lifeson, ont commencé à jouer des morceaux de rock dans le sous-sol de leurs parents.
Jouer dans les salles vénérables
Pour d’autres, le simple fait de jouer dans une salle emblématique de leur ville natale signifie qu’ils ont « réussi ». L’occasion de se produire au Maple Leaf Gardens de Toronto, où se sont trouvés autrefois Winston Churchill, les Beatles ou Elvis. Ou un récital à l’Eaton Auditorium, la résidence artistique de longue date de Glenn Gould. Ou encore un spectacle au Concert Hall, site des épiques batailles de rap il y a quelques années.
Mais, pour beaucoup, le spectacle incontournable sera toujours le Massey Hall, la « Grande vieille dame de la rue Shuter », la plus ancienne salle de spectacle au Canada. Au cours de son histoire, elle a été le témoin de moments importants de la musique : d’un concert incomparable de cinq légendes du jazz en 1953 à un spectacle épique de rock progressif de Rush en 1976.
Photo de Boris Spremo, avec l’aimable autorisation des archives photographiques du Toronto Star
Un retour aux sources
Il n’y a peut-être pas de meilleure façon de couronner une carrière de musicien que de retourner au lieu qui vous a aidé à vous lancer. Lorsque le Massey Hall de Toronto a annoncé la première fermeture à long terme de son histoire pour des rénovations en 2018, Gordon Lightfoot a donné son dernier concert avant que les activités du lieu louangé ne s’arrêtent pendant deux ans.
L’artiste avait fait ses premiers pas sur la scène du Massey Hall au début des années 1950 dans le cadre d’une compétition entre chanteurs. Plus de 70 ans et 160 représentations au Massey Hall plus tard, c’est sa voix qui a représenté son héritage dans la ville et dans le monde entier.
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