La musique est un langage de liberté, un outil de résistance et de changement social, un message d’espoir et de guérison et un don unique de diversité. La musique nous rassemble en tant que personnes à chaque souffle et à chaque battement de cœur, éliminant les structures et les barrières sociales. Dans les situations où aucun mot ne peut exprimer ce que nous ressentons, nous pouvons souvent nous accrocher à une chanson, à un poème ou à une parole.
Repousser les limites présente des artistes qui ont mis les auditeurs au défi d’entendre et de dire leur vérité : de s’arrêter et d’écouter. La musique socialement engagée devient un dialogue pour l’apprentissage, l’éducation, la compréhension, la compassion et l’empathie.
Lorsque les musiciens se servent de leur art comme d’une plateforme pour se dresser contre le racisme, l’oppression, les abus, la guerre et la stigmatisation, ils luttent pour la justice sociale. Grâce à des paroles d’inclusion et à une musique de protestation puissante, ils font tomber les barrières sociales et de genre, s’assurant que les voix sont entendues, en particulier celles des groupes marginaux.
Dans un monde en proie à des bouleversements et à des troubles sociaux, la musique repousse les limites et nous donne l’occasion de transformer notre conscience.
La musique forge notre identité en tant que personnes. La musique a le pouvoir d’influencer, de transformer et de générer des changements.
Les artistes et les musiciens nous inspirent, les paroles et la poésie nous émeuvent et les rythmes entraînants nous encouragent à prendre position. Alors que chaque chanson raconte son histoire, les musiciens et la musique mettent en lumière des questions systémiques et sociales plus larges.
Écoute : Une liste de lecture pour repousser les limites
Depuis le début de l’histoire, les artistes se sont tournés vers leur métier dans les moments de désespoir pour attirer l’attention sur des questions politiques ou sociales. Les musiciens se servent des chansons comme d’un point de ralliement, affinant ainsi ce que la musique signifie pour eux.
Les mouvements de justice sociale des 65 dernières années ont une bande sonore : les chansons de résistance, de plaidoyer et d’espoir résistent aux abus, à la guerre et au statu quo.
Écoute les chansons de la liste de lecture « Repousser les limites » en explorant cette section. Les artistes en vedette ont fait tomber les barrières, rejeté l’injustice et créé et tenu un espace pour les groupes marginalisés.
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Jackie Shane
En tant que l’une des premières femmes transgenres à chanter, à donner des spectacles, à divertir et à inspirer, Jackie Shane était une pionnière de la scène musicale soul R&B de Toronto dans les années 1960.
Se produisant régulièrement à la Saphire Tavern et au Palais Royale, Shane utilisait la musique comme une forme d’expression et d’identité, ne se souciant pas de l’opinion des autres.
En savoir plus à propos de Jackie ShanePhotographie de Jeff Goode, avec l’aimable autorisation des archives photographiques du Toronto Star.
Photographie d’Alan Dunlop, avec l’aimable autorisation des archives photographiques du Toronto Star.
Archie Alleyne
Activiste et défenseur des droits des Noirs, batteur de jazz légendaire, Archie Alleyne, a fait tomber les barrières de la couleur en devenant l’un des premiers musiciens noirs à jouer dans un club entièrement blanc dans les années 1950.
Buffy Sainte-Marie
L’auteure-compositrice-interprète et activiste sociale autochtone, Buffy Sainte-Marie, écrit de la musique de protestation depuis soixante ans. Elle est continuellement impliquée auprès de diverses communautés et son travail révèle la vérité en proposant des appels à l’action et à la guérison et en aidant à établir des ponts entre les cultures.
En savoir plus à propos de Buffy Sainte-MariePhoto de Boris Spremo, avec l’aimable autorisation des archives photographiques du Toronto Star.
Une chanson de protestation ou une chanson d’activiste peut parler d’un sujet pour lequel une autre personne peut écrire un livre de 400 pages qui finira sur une étagère quelque part. Ce qui est bien avec une chanson, peu importe ce qu’elle raconte, c’est qu’elle est portable. Elle peut être reproduite. Tout le monde peut la chanter.
— Buffy Sainte-Marie, 17 novembre 2017
Zèle culturel et créatif
Les années 1980 ont été une période de ferveur créative, de conscience radicale et de transformation sociale. Les Torontois se sont mis a regarder MuchMusic, qui a fait ses débuts en 1984, pour assister à la naissance de l’ère du clip vidéo. Dans le quartier de Queen Street West, une nouvelle communauté artistique était en plein essor : de nouveaux sites accueillaient des musiciens sur place, comme le Rivoli et le BamBoo, des endroits où les artistes et les musiciens pouvaient collaborer et jouer ensemble.
La communauté artistique de Toronto est devenue un mélange de différentes cultures qui ont commencé à se côtoyer et à interagir, amorçant ainsi une nouvelle révolution culturelle.
Lillian Allen
En tant que poète dub, musicienne, militante et éducatrice, Lillian Allen a abordé les inégalités systémiques et le racisme tout au long de son travail.
Née en Jamaïque, Allen a déménagé à Toronto dans les années 1970. Fondatrice du Toronto International Dub Poetry Festival et ancienne écrivaine en résidence à l'Université Queen's et à l'Université de Windsor, Allen a trouvé à la fois un public mondial pour son propre travail et a également créé de nouveaux espaces pour que d'autres puissent partager le leur. Experte en équité culturelle et collaborations, Allen continue d'encourager ses élèves à raconter leurs histoires et à dire leurs vérités.
En savoir plus à propos de Lillian AllenPhotographie de John Mahler, avec l’aimable autorisation des archives photographiques du Toronto Star
Aucun mur n’est impénétrable avec l’art.
— Lillian Allen
Photographe inconnu, avec l’aimable autorisation des archives photographiques du Toronto Star
Le Parachute Club
Lorraine Segato et le Parachute Club ont adhéré à la diversité en mélangeant la musique et les rythmes et en donnant à leurs paroles un pouvoir de changement social et d’appel à l’action. Leur hymne canadien des années 1980, « Rise Up », parle d’inégalité et de partage du pouvoir.
Pour le 35ᵉ anniversaire de la chanson, en 2019, les membres originaux du groupe, Lorraine Segato et Julie Masi, l’ont réenregistrée avec de jeunes artistes locaux afin d’encourager et de cultiver la nouvelle génération de jeunes chefs de file et de militants.
Regarde : Rise Up 2019
Regarde les membres originaux du groupe Parachute Club, Lorraine Segato et Julie Masi, réenregistrer leur célèbre chanson, « Rise Up », avec de jeunes artistes locaux afin d’encourager et de cultiver la nouvelle génération de jeunes chefs de file et de militants.
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Gracieuseté de Warner Music Canada. Remarque : Cette vidéo de tierce partie n’est pas sous-titrée.
Voir la transcription[Intérieur d’un studio d’enregistrement où de nombreuses personnes chantent devant des micros, seules ou en groupe.]
Rise up, rise up
Oh, rise and share your power
Rise up, rise up
We’re dancing to the sun
Rise up, rise up
In clear-eyed celebration
Rise up, rise up
The spirit’s time has come
We want loving, want laughter again
We want heartbeat, want madness to end
We want dancing, want to run in the streets
We want freedom to live in its peace
We want power, want to make it okay
Want to be singing at the end of the day
Children to breathe a new light
We want freedom to love who we please
Rise up, rise up
Oh, rise and share your power
Rise up, rise up
Everybody’s dancing to the sun
Rise up, rise up
It’s time for celebration
Rise up, rise up
The spirit’s time has come
Talking ’bout the right time to be working for peace
Wanting all the tensions in the world to ease
We want to love, run wild in the streets
We want to be free, we want to be free
Talking about a new way, talking about changing our names
Talking about building a land of our dreams
This tightrope’s got to learn how to bend
Makin’ new plans, we’re gonna start it again
Rise up, rise up
Oh, rise and share your power
Rise up, rise up
Everybody’s dancing to the sun
Rise up, rise up In clear-eyed celebration
Rise up, rise up
The spirit’s time has come
Rise up now It’s time, it’s time, it’s time
Rise up, rise up
Oh, rise and share your power
Rise up, rise up
We’re dancing to the sun
Rise up, rise up It’s time for celebration
Rise up, rise up
Everybody’s time has come
Spirit’s time has come
Spirit’s time has come
Rise up, rise up
Oh, rise and share your power
Rise up, rise up
Oh, dancing to the sun
Rise up, rise up It’s time for celebration
Rise up, rise up
The spirit’s time has come
Woman’s time has come
Spirit’s time has come
Photo de Jena Von Brucker
Fifth Column
Dans la foulée de la musique punk, Fifth Column, un groupe queercore entièrement composé de femmes, a rejeté les politiques environnantes. Faisant de la musique, de l’art, des magazines et des films Super 8, ces artistes à tout faire sont devenues des activistes, utilisant leur musique et leurs voix comme plateforme de résistance féministe et critiquant la culture des années 1980 et 1990.
Le pouvoir de la musique aujourd’hui
Notre monde d’aujourd’hui est toujours un lieu d’agitation et les artistes continuent d’élever leur voix dans des appels à l’action, parlant de justice et de changement.
Jeremy Dutcher
En 2018, le premier album de Jeremy Dutcher, Wolastoqiyik Lintuwakonawa, qui se traduit par Les chants du peuple de la belle rivière, est entièrement chanté en wolastoqey, une langue autochtone parlée par moins de cent personnes. Avec sa voix, l’artiste a pris d’assaut le monde de la musique.
En savoir plus à propos de Jeremy DutcherPhoto de Dustin Rabin, avec l’aimable autorisation du Prix de musique Polaris.
Je crois que mon travail consiste à interagir avec les jeunes et à susciter leur enthousiasme pour les vastes connaissances que comptent notre langue et nos chansons. Les jours de colonialisme intériorisé sont terminés.
— Jeremy Dutcher
Photo de Ryan Bolton
Jessie Reyez
Chantant avec sincérité, Jessie Reyez porte avec passion ses émotions, fixant ses propres normes et faisant preuve d’honnêteté, d’intégrité et d’une force irréprochable.
Elle chante et parle activement du féminisme, luttant contre les doubles standards, dénonçant la misogynie au sein de l’industrie de la musique et les préjugés systémiques des gouvernements et de la politique.
PUP
Morbid Stuff, le troisième album de PUP, groupe pop-punk de Toronto à l’honnêteté rafraîchissante, exprime la douleur liée à la santé mentale, qui existe dans l’espace familier, mais inconnu, entre les deux.
En savoir plus à propos de PUPPour moi, écrire des chansons, c’est sonder cette obscurité et ensuite jouer de la musique avec mes amis...
Je veux faire en sorte que les gens se sentent bien malgré leur morosité. C’est une chance de montrer que nous ne sommes peut-être pas seuls et que c’est peut-être bien comme ça.
– Stefan Babcock, chanteur/guitariste principal de PUP
Photo par Amanda Fotes
Photo de Dustin Rabin, avec l’aimable autorisation du Prix de musique Polaris.
K'Naan
Témoin des atrocités à Mogadiscio, en Somalie, K’Naan a lutté pour sa propre santé mentale. Après avoir immigré au Canada, il n’a cessé d’écrire des poèmes et des paroles de chansons décrivant ces horreurs et son expérience de réfugié.
Il a combiné son amour pour le rap avec ses racines africaines, créant son propre son unique et utilisant sa voix pour sensibiliser le public à la lutte pour la liberté.
Le pouvoir de transformation de la musique pousse chacun d’entre nous à être meilleur, à faire mieux et à lutter pour le changement social.